Esprit

Histoire et Société : un perpétuel compostage

D’une activité à l’autre ...
A l’issue d’une formation en Economie Sociale et Solidaire, j’ai souhaité intégrer les ressources de ma précédente activité Perpetue, Histoire et Transmissions dans un projet collectif de veille et action sociétale.

En lien avec plusieurs types de partenaires, voire avec d’autres consultants, COVEILLAS proposait une médiation entre les acteurs du champ social : organisations et entreprises ; relais sociaux de terrain (accueil, écoute, entraide) ; chercheurs en sciences humaines, auteurs et artistes indépendants ayant fait le choix d’orienter leur travail de création dans cette direction.

Cette banque de ressources avait pour objet de fournir « chemin faisant » une sélection régulière de matériaux permettant de mieux connecter les questions de société entre elles.

Les questions de société méritent des réponses
Les questions de société méritent des réponses
(campagne d’affichage de la Fondation de France fin 2011)

Faciliter et améliorer la coopération interprofessionnelle, interculturelle et interconfessionnelle en remettant au centre des échanges sociaux l’histoire des femmes et des hommes, leur pouvoir de transmission, et leurs différentes expériences du monde.

De fil en aiguille, Coveillas s’interroge encore sur les diverses formes d’accompagnement des difficultés générationnelles et parentales, sur l’évolution des risques de désinsertion et de suicide qui concernent un nombre grandissant d’individus et ne saurait être considérés comme anecdotiques, ou relevant seulement de la sphère personnelle et privée.

Méconnues, les statistiques du suicide sont en hausse et gagnent toutes les catégories de population, inévitablement liées à la montée de la précarité de l’emploi et à la dévaluation des statuts sociaux. Ces symptômes sont les marqueurs forts d’un malaise social grandissant.

« La hausse des suicides liés à la crise, une réalité ignorée… C’est comme si l’eau montait et qu’on ne le voyait pas »

(Article du Monde du 8 février 2012)

La Responsabilité Sociétale des Organisations

Coveillas s’inscrit dans cette démarche de Responsabilité Sociale des Entreprises et des Organisations issue des conclusions du Sommet de la Terre de Rio en 1992, recommandant de s’intéresser à l’impact social, économique et environnemental de leur création de richesses. La RSE s’est peu à peu élargie à la RSO. Ce positionnement incite l’ensemble des organisations mondiales à élargir le principe de respect de la biodiversité environnementale à celui du respect des diversités humaines. Une série d’outils d’évaluation de performance ont été élaborés depuis, dont la norme internationale ISO 26000 en 2010.

C’est une démarche d’amélioration permanente construite autour de 7 questions centrales qui s’articulent autour de la gouvernance…droits de l’homme, relations et conditions de travail, loyauté des pratiques, communautés locales et gouvernance, consommateurs et environnement.
- Séverine Lecomte et Assaël Adary, L’ISO 2000 en pratique, Dunod 2012

Des questions comme l’égalité hommes-femmes, ou les maladies du travail gagnent aujourd’hui en importance, au même titre que les achats éthiques, et aussi bien pour des PME que pour des grandes entreprises. Le principe de développement « soutenable » est à privilégier.
Sources :
- Participer, le Magazine des sociétés coopératives et participatives. Juillet-Aout- Septembre 2012, n° 644.
- FAIR  : Forum pour d’Autres Indicateurs de Richesse. LAREVUENOUVELLE- MARS 2009
- Muttiah Yogananthan, Alternatives économiques Hors série poche n° XX –XX 2011, p 102 à 105.

ORSE
ORSE
Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises

Association depuis 2000, L’ORSE est l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises, rassemblant des personnes morales : entreprises, fédérations dont la CG Scop, des syndicats et des ONG. On y observe les pratiques de toutes les entreprises qu’elles soient cotées au CAC 40 ou dans l’économie sociale.

D’après François Fatoux délégué général de l’ORSE, les scops qui ont une certaine avance en ce qui concerne la gouvernance et les relations entre le salarié et son entreprise, doivent faire un effort d’évaluation de leurs pratiques, outils et normes, et faire mieux connaître leurs initiatives en matière de RSE pour garder le précieux avantage de l’antériorité.

Une démarche qui vise à replacer constamment l’humain au cœur du projet de l’entreprise…Les scops commencent à peine à valoriser leurs avantages comparatifs en matière de responsabilité sociétale … Il faut utiliser le statut coopératif pour continuer à améliorer et faire bouger l’entreprise mais aussi pour inciter chacun à participer à la construction de la société… voir créer de nouveaux métiers auxquels nous n’avions pas pensé initialement.
- Catherine Parrotin PDG de Avenir Electrique de Limoges (la première scop de France, qui emploie 200 personnes)

Quelques exemples d’avancées en RSO :

Terre Vivante éditeur d’écologie pratique à Mens (38) qui refuse d’employer des stagiaires sur des tâches dévolues aux salariés, comme c’est souvent le cas dans l’édition.
Agyrem, scop parisienne depuis 2009, qui conseille les entreprises sur le social, le handicap ou le vieillissement. Quand les consultants s’attèlent à un travail de prospective sur les besoins de demain.