Processus d’invisibilisation et reconnaissance au travail
Les tendances présentes dans l’organisation de la production et du travail (instauration d’une autonomie et d’une responsabilisation – même limitées –, évaluation standardisation...) conduisent au développement d’activités invisibles, non perçues, non pensées et non reconnues. Sans traiter de nouveau la question de l’écart entre travail prescrit et travail réel, ce colloque vise à mettre en évidence toutes les dimensions cachées et occultées du travail aujourd’hui, dans tous les secteurs et pour tous les statuts de travailleurs. Qu’est-ce qui n’est pas vu, qui n’est pas comptabilisé dans le travail et qui est pourtant indispensable aux résultats ? Pourquoi une partie croissante du travail est rendue invisible et ignorée dans les processus d’évaluation ? Pourquoi n’est-elle pas reconnue comme intrinsèquement nécessaire à la production de biens ou de services ? Quels rôles jouent les dispositifs de gestion dans ce processus d’invisibilisation ? Existe-t-il un rapport entre cette invisibilité et les nouvelles formes de management (privé ou public), voire avec le mal-être au travail ? Quel rôle jouent les sociologues en rendant visibles les faces cachées du travail et quels sont les enjeux ainsi créés ?