Politiques d’accueil et mobilité dans les territoires ruraux

L’École normale supérieure de Lyon et le collectif Ville-campagne (association loi 1901) ont organisé ce colloque de recherche les 8 et 9 décembre 2011 à l’ENS de Lyon... L’occasion d’un échange avec les acteurs des politiques d’installation et d’accueil, pour aboutir à une structuration des programmes de recherche autour de ces enjeux.

Six thèmes de travail étaient proposés : 1) revisiter les connaissances sur les « modes de vie en milieu rural » ; 2) approfondir le débat « territorialité et inter-territorialité » ; 3) l’accueil en milieu rural : est-ce la « lutte des places » ou la reconstruction des places ? ; 4) le périurbain : paradoxe ou synthèse ? ; 5) observer les innovations pour la prospective et 6) ingénierie territoriale et politiques d’accueil.

Voir la dernière édition de ce colloque fin septembre 2012 à Clermont-Ferrand.

Ces mobilités se résument-elles à des questions de transports et d’environnement ? Ne doivent-elles pas être replacées dans le contexte économique local, et plus particulièrement celui de l’économie dite présentielle (voir les travaux de Magali Talandier exposés lors de la 6éme controverse du Scot grenoblois le 25 mai 2010 Economie résidentielle versus économie productive, Inverser le regard) ? L’évolution des modes de vie nous obligent à réinterroger les cadres territoriaux conventionnels à la lumière des mouvements de population qui en découlent. ( cf le géographe Martin Vanier évoquant les fluidités de bassin dans Le Pouvoir des Territoires ).

Selon Coveillas , la place des acteurs et des habitants, leurs diverses capacités et légitimités à s’investir professionnellement au plan local doivent être observés comme le coeur de l’évolution du monde rural contemporain . Pour anticiper sur les fractures sociales, cette prise en compte engage la gouvernance et conditionne le développement de solidarités économiques plus importantes entre zones urbaines, péri-urbaines et rurales. Une réflexion collective indispensable dont les enjeux dépassent largement les seules questions de participation citoyenne et de consomm’action où l’on semble vouloir cantonner les nouveaux habitants. Les familles anciennement implantées ne sont-elles pas en réalité soumises aux mêmes conditions de vie et contraintes d’adaptation ? Quels partenaires économiques pour les candidats à l’installation agricole ? Pourquoi ne pas soutenir plus activement l’installation d’activités diversifiées dans les zones rurbaines ?